«Aider des personnes en détresse me tient à cœur»

Pourquoi les gens nous soutiennent-ils? 25.03.2019 - 15:58 | Simon Roth

Depuis trois ans, le Bâlois Gerhard soutient la Fondation Village d’enfants Pestalozzi par ses dons. Pour le septuagénaire, il s’agit avant tout d’une affaire de coeur. Dans cette interview, Gerhard explique pourquoi il a choisi de verser des dons et ce qui motive la confiance qu’il place en la Fondation.

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Selon Gerhard, donner est une affaire de cœur.

Gerhard, vous avez mené une campagne spéciale de collecte de fonds dans votre environnement personnel. De quoi s’agissait-il?

Mon compagnon et moi-même avions décidé de célébrer tous deux notre septantième anniversaire sous la devise «Village d’enfants Pestalozzi» en novembre dernier. En lieu et place de cadeaux, nous avons demandé à nos amis et parents de mettre de l’argent pour la Fondation dans un sac à dos. Ensuite, nous avons doublé la somme récoltée. Cela nous a permis de réunir un don d’une certaine importance.

Comment cette initiative fut-elle accueillie?

Extrêmement bien, notamment parce que nous avions pris soin de présenter préalablement l’organisation, ses activités et ses buts. M’étant déjà rendu moi-même à Trogen à plusieurs reprises, je me suis surtout basé sur mes expériences personnelles.

Comment vous êtes-vous intéressé au Village d’enfants?

Il y a trois ans, j’avais passé des vacances dans la belle région appenzelloise. J’eus alors l’idée de découvrir la Fondation Village d’enfants Pestalozzi et de m’intéresser d’un peu plus près à son travail. La visite guidée du Centre d’information fut très instructive. Je ne savais par exemple pas qu’en plus des activités d’échange interculturel à Trogen, la Fondation menait également des projets éducatifs aux quatre coins du globe. Le nombre d’enfants qui en profitent est considérable. C’est la visite de l’exposition qui est à l’origine de ma décision de faire partie des donateurs de la Fondation.

Quels sont vos critères de choix d’une organisation caritative?

J’attache de l’importance au contact personnel. En août dernier, nous avons passé toute une journée au Village d’enfants et étudié divers projets. Les collaboratrices et collaborateurs donnent un visage à la Fondation. Les actions de l’organisation deviennent perceptibles au fil des conversations.

Quelles impressions en avez-vous gardé?

Je fus surtout frappé par l’ambiance détendue. Des caractères très différents se rencontrent au Village d’enfants et la cohabitation ne semble pourtant poser aucun problème. Le Village est à taille humaine, ce qui en fait un lieu propice aux échanges entre enfants de différentes origines. Personnellement, sa situation un peu écartée ne me dérange pas. Au contraire, c’est un emplacement idéal.

Versez-vous également des dons à d’autres organisations?

Dans le cadre de ma fonction de curateur, j’avais été amené à m’occuper d’une dame atteinte de démence sévère. Cette expérience m’a fortement impressionné et, par la suite, j’ai décidé de soutenir la Fondation Synapsis active dans le domaine des recherches sur la maladie d’Alzheimer. Je soutiens aussi régulièrement d’autres organisations. Outre ces montants fixes, je verse des dons au profit de projets d’aide d’urgence dans les régions touchées par de graves catastrophes naturelles ou par une situation de catastrophe humanitaire, comme les réfugiés Rohingyas au Myanmar.

Pourquoi faites-vous partie des donateurs de la Fondation?

Je suis convaincu que les projets sont gérés au bon endroit. Les gens que j’ai pu rencontrer me semblaient prédestinés à leur fonction. Cette impression fut à nouveau confirmée lorsque je me suis entretenu avec différentes personnes au sujet des projets lors de la fête de l’été. Les collaboratrices et collaborateurs sont passionnés par leur travail, même s’il ne doit pas être toujours simple. Ces rencontres furent l’élément décisif.

Pourquoi versez-vous des dons?

Je pense qu’il faut à la fois aider des personnes dans le besoin et leur procurer une source de plaisir. Les organisations caritatives dépendent des dons des particuliers et des entreprises. Sans cet apport, le Village d’enfants Pestalozzi n’existerait pas dans sa forme actuelle. Je pense que mon argent est bien placé là où des perspectives d’avenir sont développées et où de la souffrance humaine est soulagée.

Qu’est-ce qui conforte votre confiance en la Fondation?

Je partage pleinement les objectifs des organisations que je soutiens. Quant à ma confiance, elle est étayée par les contacts personnels que j’entretiens volontiers, comme chaque année lors de la fête de l’été. J’encourage vivement tous les donateurs à se rendre personnellement à Trogen!

Quand avez-vous prévu votre prochaine visite?

La fête de l’été du Village d’enfants est déjà notée dans mon agenda et j’ai organisé un séjour dans la région à cette date. Les deux lieux sont indissociables à mes yeux. Passer la journée au Village d’enfants est toujours un plaisir.

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