Pour être plus fort demain

28.04.2020 - 10:50 | Christian Possa

Mi-septembre 2019, un nouveau projet a démarré à la périphérie de la capitale Tegucigalpa. Ce projet aide les enfants et adolescents à prendre confiance en eux, à accroître leur estime personnelle et à améliorer leurs résultats scolaires.

Sans aucun doute, le département hondurien de Francisco Morazán ne figure pas sur la liste des priorités du gouvernement. Au sein de nombreuses écoles, les enfants et adolescents doivent effectuer leur apprentissage dans un environnement violent et précaire. Cette situation est due à un enchaînement de circonstances: de nombreux enseignants manquent d’une formation pédagogique approfondie, afin de pouvoir travailler avec les écoliers de manière adaptée, démocratique et inclusive. Fait aggravant: de nombreux directeurs d’école sont dépassés par la gestion de leur établissement, et n’accompagnent pas le personnel enseignant dans leur travail pédagogique, ou de manière insuffisante.

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Des relations émotionnellement stables favorisent le développement des enfants: un enseignant et une écolière dans une école de Tegucigalpa.

Le projet «La joie d’apprendre» se focalise sur le renforcement de la gestion de l’établissement scolaire et l’instauration d’une approche sensible aux questions du genre. «Nous voulons nous assurer qu’il existe dans les écoles des mécanismes pour garantir les droits de l’enfant, et qu’ils vont être appliqués», déclare la responsable du programme Gisela Wattendorff. Pour atteindre cet objectif, l’organisation partenaire locale Alternativas y Opportunidades (AyO) travaille étroitement avec les autorités de l’éducation nationale. Ces dernières portent la responsabilité de fournir une éducation aux personnels enseignants, mais ne disposent toutefois ni des ressources économiques, ni des compétences pour couvrir les besoins des 60 000 enseignants du pays. Pour cette raison, une approche de «résilience » doit être intégrée à la méthode pédagogique: les autorités de formation régionales, directeurs d’école et personnels enseignants apprennent des méthodes qui stimulent les aptitudes des enfants, pour les développer positivement en dépit de conditions de vie difficiles. «Ces aptitudes comprennent d’une part, la résistance contre la destruction de leur propre intégrité, et d’autre part la construction d’une vie positive dans des circonstances défavorables », explique Gisela Wattendorff. À l’avenir, les directeurs et directrices d’école seront également formés et accompagnés dans des contextes similaires afin de décupler l’impact du projet.

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