La génération montante déchire à la powerup_radio

07.09.2020 - 17:08 | Christian Possa

Ils sont jeunes, aiment la radio et lui consacrent leur temps libre. Eux, ce sont les reporters mobiles. Mariel Diez et Samantha Kuster, éducatrices en charge des projets radio, parlent d’un nouveau projet alimenté en grande partie par l’enthousiasme de ses participants.

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Une équipe bien rôdée: Samantha Kuster et Mariel Diez, les éducatrices responsables du projet «Reporters mobiles».

D’où est né le projet «Reporters mobiles»?

Mariel Diez: À la fin de plusieurs projets, certains jeunes férus de radio sont venus nous trouver parce qu’ils voulaient absolument continuer à en faire. Jusqu’à présent, nous manquions toujours de ressources pour concrétiser nos idées. Cela a changé lorsque Samantha a débuté à la powerup_radio. 

Comment le projet a-t-il démarré?

Samantha Kuster: Nous avons commencé en novembre dernier avec six enfants. Entre-temps, ils ont été rejoints par quatre autres jeunes qui avaient vu le bus abritant notre studio mobile sur la Place fédérale de Berne. Mariel Diez: Il est également important de souligner que les enfants font cela pendant leur temps libre. Nous avons d’abord pensé que l’euphorie des premiers jours finirait par s’estomper et qu’il faudrait prévoir un roulement. Or, les enfants restent très motivés. Seul un élève, qui était encore très jeune et déjà peu sûr à ses débuts, a arrêté. 

En quoi le projet «Reporters mobiles» diffère-t-il des autres projets radio?

Mariel Diez: Il est parfois difficile d’établir une vraie relation avec les enfants qui participent aux projets classiques: nous avons à faire à une classe, voire à une école entière … et peu de temps devant nous. Lorsque nous commençons enfin à bien les connaître et à découvrir leur potentiel, le projet touche déjà à sa fin. Avec les reporters mobiles, par contre, nous avons plus de temps pour développer une relation.  

Partages-tu le même avis, Samantha?

Tout à fait. Voir les enfants évoluer et s’épanouir, nous en avons aussi la chance lors des projets d’une semaine. Mais l’euphorie n’est bien souvent que passagère, on se dit «waouh!», puis elle retombe bien vite. Grâce à ce projet-ci, nous pouvons offrir un accompagnement encore plus ciblé aux participants.

Quels types d’évolution observezvous chez les reporters mobiles?

Samantha Kuster: Qu’ils sont très fiers de leurs résultats. À juste titre, d’ailleurs. Pendant le confinement, j’ai organisé une rencontre virtuelle sur Zoom. Une mère m’a raconté plus tard que son fils courait dans toute la maison en annonçant fièrement qu’il allait bientôt avoir une réunion. Je pense que les enfants se sentent valorisés et qu’ils aiment jouer un rôle-clé, être importants. Mariel Diez: C’est un plaisir de voir qu’ils ont le courage d’essayer de nouvelles choses. Pendant la crise du coronavirus, l’émission #powerupverbindet (#poweruprassemble) était diffusée en anglais tous les jeudis afin d’impliquer aussi les auditeurs qui avaient participé aux programmes d’échange. Alors qu’il n’avait que peu de temps pour s’y préparer, Tobias s’est engagé à interviewer des jeunes de Serbie et de Macédoine du Nord. Nous vivons des moments forts quand nous leur lançons de nouveaux défis et qu’ils répondent «D’accord, je veux bien essayer» au lieu de «Je préfère éviter».  

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