Parlons de responsabilité personnelle et de durabilité
Un projet peut uniquement prospérer en étant porté par la communauté locale. Les opinions, les doutes et les besoins de toutes les personnes impliquées sont déjà prises en compte dans sa planification. Cette démarche permet de leur donner une responsabilité précoce au sein de leur projet.
Cela commence par les élèves de primaire. On leur donne par exemple la possibilité de s’engager dans un club de leur école, ce qui leur permet de gérer le processus éducatif. De même, nous veillons à intégrer directement la communauté à ce processus, et à lui demander de soutenir régulièrement les activités de l’établissement. Par exemple, les parents ont mis en place la construction de 40 salles de classe, ou ont organisé des programmes d’aide alimentaire au sein de 13 écoles. Aux yeux de Serapia Minja, responsable auprès de la Fondation Village d’enfants Pestalozzi pour la Tanzanie, ce dernier point est un parfait exemple de durabilité: «Il s’agit d’un programme complètement créé par les parents, sans apport financier du projet. Les parents donnent une certaine quantité de céréales à l’école, et s’organisent pour que quelqu’un prépare un repas quotidien pour les enfants.» Pour de nombreux enfants venant de familles pauvres, il s’agit du seul repas complet de la journée. Cette mesure permet de lutter contre l’abandon scolaire et d’augmenter le taux d’élèves présents.
La transmission des responsabilités
Les processus et les systèmes exploités par la population concernée, sont la clé de la durabilité. Les directions d’école sont donc responsables du développement de leurs programme scolaire, les garçons et filles dirigent les clubs de l’école, les communes gèrent la construction de nouvelles pompes à eau et les comités de protection de l’enfance définissent leurs propres activités. Naturellement, ces acteurs travaillent toujours en étroite collaboration avec l’organisation partenaire locale Southern Highlands Participatory Organization, et sont soutenus par la Fondation Village d’enfants Pestalozzi.
Des connaissances en cascade
Compte tenu des nombreuses formations d’enseignants, le projet va également former des enseignant-e-s mentors, qui agiront au titre de coach auprès de leurs collègues dans 20 écoles du projet. En raison de la pandémie de Covid-19, ce processus n’a pas pu progresser comme souhaité. De ce fait, nous accorderons une attention toute particulière à la formation de ces mentors durant l’année à venir. À la fin du projet, ces acteurs auront un rôle majeur, celui de garantir durablement la qualité des cours.