Un pas dans la bonne direction
27.09.2018 - 14:31 | Romina BöschLe Mozambique souffre aujourd’hui encore des conséquences de la guerre civile, terminée depuis l’accord de paix signé à Rome en 1992, mais qui menace régulièrement de ressurgir. En outre, à cause des catastrophes naturelles comme la sécheresse et les inondations, près de 70% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. La Fondation Village d’enfants Pestalozzi s’engage sur place depuis l’année passée pour un meilleur avenir pour les enfants et adolescents au Mozambique.

En février 2017, le conseil de Fondation du Village d’enfants Pestalozzi a donné son accord pour une aide au développement au Mozambique suite à de nombreuses clarifications. Ce pays a été choisi pour plusieurs raisons. En 1975, le Mozambique a déclaré son indépendance de son ancienne puissance coloniale, le Portugal. Un an plus tard, le pays est entré dans une guerre civile qui s’est poursuivie jusqu’en 1992 et dont les conséquences affaiblissent le pays aujourd’hui encore. Le Mozambique fait partie des pays les moins développés au monde. Il a besoin de soutien, en particulier dans le domaine de l’éducation.
Instruction élémentaire défaillante
Lire, écrire, compter: les compétences indispensables pour effectuer une formation professionnelle sont enseignées dès la petite enfance. Ce n’est pas le cas au Mozambique. Près de 70% des enfants ne peuvent ni lire ni écrire les phrases les plus simples à l’issue de l’école primaire. À cela s’ajoute un taux d’abandon scolaire élevé. Seuls 30% des enfants terminent l’école primaire. Mais beaucoup n’ont même pas la chance de participer aux cours. Même si l’école est gratuite, un quart des enfants ne sont pas scolarisés, essentiellement les filles. De nombreux parents attendent de leurs enfants qu’ils s’impliquent à la maison et non à l’école. On exige d’eux qu’ils aident les parents à subvenir à leurs besoins et améliorent les revenus de la famille.

Infrastructure insuffisante
L’infrastructure proposée aux enfants comme lieu d’apprentissage est souvent insuffisante. L’accès à l’eau et aux toilettes est fourni, mais il n’est pas fonctionnel et doit être rétabli. Les salles de classe sont souvent si bondées que le cours doit se dérouler en deux ou trois sessions. Les rares enseignants, mal payés, sont souvent insuffisamment formés et manquent de connaissances spécialisées et de fournitures pour donner aux enfants l’instruction qu’ils méritent.
Mesures et perspectives
Le premier projet au Mozambique, impliquant six écoles, a démarré en juillet 2018. Les enseignants sont formés pour mieux transmettre aux écoliers les bases que sont la lecture, l’écriture et le calcul. Un premier objectif est d’améliorer les compétences de près de 2000 écoliers. Le taux d’abandon scolaire élevé doit aussi être réduit. Les enfants doivent disposer de fournitures scolaires et des locaux doivent être créés pour leur permettre d’apprendre et ainsi construire les bases de leur vie. La Fondation s’engage également pour une rénovation des installations sanitaires. Il est en outre très important d’impliquer les parents dans le projet. Il faut qu’ils prennent conscience que l’éducation est la clé d’un meilleur avenir.