Comment des enfants de Serbie, de Macédoine et de Suisse surmontent leurs préjugés
25.07.2017 - 10:36 | Christin EugsterDébut avril, des élèves de Suisse ainsi que des enfants de Serbie et de Macédoine se sont rencontrés au Village d’enfants Pestalozzi: ils venaient tous participer à l’un de nos échanges interculturels. Pendant cinq jours, des jeunes du même âge ont pu faire connaissance et découvrir de nombreux aspects des autres cultures. Erjon de Macédoine, Jana de Serbie, Anes et Amanda de Suisse ont participé à cet échange dont ils ont ramené beaucoup de souvenirs positifs et de précieux apprentissages.

«Quelle image avez-vous des Serbes? Et des Macédoniennes et des Macédoniens? », a demandé Barbara Germann, responsable de l’atelier, aux élèves d’ici. Après une longue réflexion, les premiers s’expriment: «Ils ont presque tous les cheveux noirs», répond timidement un jeune garçon. Barbara Germann note les réponses au tableau. Peu à peu, de plus en plus d’enfants participent et l’image que les élèves de Suisse ont des personnes de Serbie et de Macédoine se précise. Elle n’est guère flatteuse – certains termes sont même plutôt alarmants: «Violents», et «armés», c’est ainsi que certains enfants se représentent la population serbe et macédonienne.
Les points communs unissent
Le lendemain, la classe d’Anes et d’Amanda de Wattwil rencontre pour la première fois des élèves de Macédoine et de Serbie. Ils se présentent mutuellement de manière ludique et l’ambiance d’abord réservée se détend peu à peu. Après la phase de prise de contact, une première mission est assignée aux deux groupes: à cet effet, des groupes mixtes sont formés puis tout le monde doit s’assoir en cercle. Chaque groupe reçoit une feuille sur laquelle il est chargé de noter les similitudes au sein du groupe. Les enfants commencent à dialoguer et comprennent vite qu’ils partagent un grand nombre d’intérêts: Erjon a tant de hobbies qu’il a des points communs avec presque tout le monde. Comme Amanda, il joue de la guitare. Comme Anes, il aime le basket et avec Jana, il partage la passion du piano. Grâce à la découverte d’intérêts communs, la glace est rompue et les enfants se comprennent tout de suite mieux. Erjon de Macédoine s’étonne que les enfants serbes se montrent si aimables avec les élèves macédoniens. Il pensait que les divergences politiques allaient générer des tensions.
Multiples expériences
Au cours de la semaine, les enfants se sont intensément penchés sur des thèmes tels que le racisme, la discrimination, l’identité, le travail d’équipe et le respect. Dans les moments libres, Anes et Erjon aimaient jouer au foot alors que Jana et Amanda préféraient se promener dans le village. Le soir, les élèves se retrouvent à la maison des jeunes du Village d’enfants. Ils aiment y passer du temps et les enfants des trois nations font de la musique ou jouent au pingpong.
Plus ouverts pour l’avenir
À la fin de la semaine, la classe suisse se réunit encore une fois pour parler des échanges. Les élèves sont unanimes: l’image qu’ils se faisaient des enfants serbes et macédoniens a bien changé. Ils pensent que la plupart des préjugés étaient infondés et que les enfants serbes et macédoniens sont presque comme eux. En guise de conclusion, les enfants des trois pays se retrouvent sur le terrain de foot pour les adieux. Anes demande à tous les enfants qui étaient avec lui dans le groupe de dessiner sur son sac à dos Pestalozzi. Finalement, celui-ci est tellement coloré qu’il ne reste presque plus d’espace libre.
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